Estos son mis ojos.

à Ruel Malmaison

Este es mi blog, donde comparto pequeños esbozos de mi trabajo, asi como relfexiones, lecturas viajes y aventuras. En fin, todas aquellas esas cosas que si no son compartidas no tienen tanto valor. 

Este blog  lo intento mantener activo yo sola, intento hacerlo lo mas asiduamente posible, pero es un verdadero reto. 

«No sera una web profesional, pero lo he de hacer con estas manos  me digo a mi misma. Levanto ahora la mirada y abro bien grande los brazos;  Sacudo mi pelo, firme los dedos que sostienen mi pincel,  mientras entrecierro los ojos intensamente, haciendo visible lo invisible y  real  irreal, traspasando siempre los limites. Todo se funde y confunde delante de mi hasta no ver mas que manchas. Son las manchas, lineas, vacios, colores, sombras y clarooscuros destilados por mis ojos.  CARMEN DEL BERRO.


Actualmente me encuentro en España despues de pasar una buena temporada en Paris, mas concretamente en la ciudad balnearia de Enghien les Bains.


Carmen y Perrete, Paris, años 60-

LES PHARES  

Rubens, fleuve d’oubli, jardin de la paresse, Oreiller de chair fraîche où l’on ne peut aimer, Mais où la vie afflue et s’agite sans cesse, Comme l’air dans le ciel et la mer dans la mer

Léonard de Vinci, miroir profond et sombre, Où des anges charmants, avec un doux souris Tout chargé de mystère, apparaissent à l’ombre Des glaciers et des pins qui ferment leur pays ;

Rembrandt, triste hôpital tout rempli de murmures, Et d’un grand crucifix décoré seulement, Où la prière en pleurs s’exhale des ordures, Et d’un rayon d’hiver traversé brusquement ;

Michel-Ange, lieu vague où l’on voit des Hercules Se mêler à des Christs, et se lever tout droits Des fantômes puissants qui dans les crépuscules Déchirent leur suaire en étirant leurs doigts ;

Colères de boxeur, impudences de faune, Toi qui sus ramasser la beauté des goujats, Grand cœur gonflé d’orgueil, homme débile et jaune, Puget, mélancolique empereur des forçats ;

Watteau, ce carnaval où bien des cœurs illustres, Comme des papillons, errent en flamboyant, Décors frais et légers éclairés par des lustres Qui versent la folie à ce bal tournoyant ;

Goya, cauchemar plein de choses inconnues, De fœtus qu’on fait cuire au milieu des sabbats, De vieilles au miroir et d’enfants toutes nues, Pour tenter les démons ajustant bien leurs bas ; 14 Les fleurs du mal

Delacroix, lac de sang hanté des mauvais anges, Ombragé par un bois de sapins toujours vert, Où, sous un ciel chagrin, des fanfares étranges Passent, comme un soupir étouffé de Weber ;

Ces malédictions, ces blasphèmes, ces plaintes, Ces extases, ces cris, ces pleurs, ces Te Deum, Sont un écho redit par mille labyrinthes ; C’est pour les cœurs mortels un divin opium !

C’est un cri répété par mille sentinelles, Un ordre renvoyé par mille porte-voix ; C’est un phare allumé sur mille citadelles, Un appel de chasseurs perdus dans les grands bois !

Car c’est vraiment, Seigneur, le meilleur témoignage Que nous puissions donner de notre dignité Que cet ardent sanglot qui roule d’âge en âge Et vient mourir au bord de votre éternité

Originale

BOHÉMIENS EN VOYAGE
Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal.

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La tribu prophétique aux prunelles ardentes. Hier s’est mise en route, emportant ses petits sur son dos, ou livrant à leurs fiers appétits. Le trésor toujours prêt des mamelles pendantes.
Les hommes vont à pied sous leurs armes luisantesLe long des chariots où les leurs sont blottis,Promenant sur le ciel des yeux appesantisPar le morne regret des chimères absentes.Du fond de son réduit sablonneux, le grillon,Les regardant passer, redouble sa chanson;Cybèle, qui les aime, augmente ses verdures,Fait couler le rocher et fleurir le désertDevant ces voyageurs, pour lesquels est ouvertL’empire familier des ténèbres futures.


Galeria de Imagenes


LA BEAUTÉ Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal.

Je suis belle, ô mortels! comme un rêve de pierre, et mon sein, où chacun s’est meurtri tour à tour,Est fait pour inspirer au poëte un amourÉternel et muet ainsi que la matière.Je trône dans l’azur comme un sphinx incompris;J’unis un cœur de neige à la blancheur des cygnes;Je hais le mouvement qui déplace les lignes,Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris.Les poëtes, devant mes grandes attitudes,Que j’ai l’air d’emprunter aux plus fiers monuments,Consumeront leurs jours en d’austères études;Car j’ai, pour fasciner ces dociles amants,De purs miroirs qui font toutes choses plus belles :Mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles!



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